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En écho aux évènements douloureux de ce début d’année, EMuNa a décidé de consacrer son prochain concert du samedi 28 mars, 20h30, salle Cortot, au courage et à la liberté.

 Il n’est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage, écrivait Périclès. D’une rive à l’autre mettra cette citation à l’honneur, par la musique, le cinéma et le conte et à travers quatre histoires d’époques et de lieux différents.

La première histoire sera le court métrage muet de Charlie Chaplin, L’Emigrant, sorti en 1917, mis en musique pour l’occasion par Olivier Dauriat avec un ensemble de neuf musiciens. Charlot y incarne un émigrant au début du 20ème siècle en route vers le « rêve américain », sur un bateau à destination de New York. Sans-abri, sans argent ni travail, parfois malade, il doit faire face à un nouveau pays, à de nouvelles règles de vie, à une nouvelle langue. L’œuvre questionne en une vingtaine de minutes des thèmes aussi essentiels que la liberté, le libre arbitre, l’errance

Le programme se poursuivra par les Zigeunerlieder de Brahms, qui a su sonder et transcrire l’âme et l’amour du peuple tzigane, ces gens du voyage souvent honnis, chassés, exterminés, et qui ont su garder la liberté intérieure et la joie de vivre à travers la musique et le chant. Composés au retour d’un séjour en Hongrie, les Zigeunerlieder connaissent un succès immédiat.

Les chants tziganes seront interprétés par le baryton Jacques-François L’Oiseleur des Longchamps.

La troisième œuvre est un conte musical pour narrateur et violon solo basé sur l’histoire pour enfants Ferdinand, le petit Taureau, paru en 1936 pendant la guerre civile espagnole et qui fut perçu comme un livre subversif. Il raconte l’histoire d’un jeune taureau qui, contrairement à ses camarades, refuse de devenir un taureau de corrida, préférant renifler les fleurs dans les prairies et les champs que de se battre et connaître la gloire….

Le conte sera narré par le violon de Naaman Sluchin

Enfin, pour finir une création originale s’inspirant d’une histoire millénaire : « Le voyage de la reine de Saba« . Conçue par Nidra Poller, sur une idée originale de Shifra Lipsky et une musique d’Olivier Dauriat pour ensemble de 9 instruments, cette œuvre propose un regard nouveau sur un conte qui a  traversé les siècles et les cultures. De ses origines bibliques, l’histoire a pénétré les traditions chrétienne, islamique, populaire et folklorique. Bien plus riche qu’une simple histoire sentimentale entre le roi d’Israël et une reine exotique, le Kebra Nagast (la version éthiopienne sur laquelle une partie de notre conte est basée) est le récit de la conversion au judaïsme, et par la suite au christianisme, d’un peuple païen. La Reine de Saba fait preuve de courage et d’une liberté exceptionnelle en effectuant un long voyage d’un continent à l’autre à travers un immense désert afin de de rencontrer  la Sagesse du Roi Salomon, un système judiciaire très évolué et le Monothéisme.

Récitant/mise en espace : Jacques-François L’Oiseleur des Longchamps
Avec Elsa Moatti, violon, Zacharie Artcher, harpe et ensemble instrumental

Quatre histoires, quatre voyages, trois formes d’expression, neuf instruments pour raconter la musique sans frontières

Président : Dr. Michèle Levy-Soussan

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